Julie Tinant, étudiante de l’Université de Nantes et stagiaire pendant le festival a établi une revue de presse britannique du film Starfish, de Bill Clark.
Festival Univerciné britannique 2016 :
revue de presse sur le film Starfish de Bill Clark, l’histoire de Tom et Nicola Ray.
The Daily Mail – Lire l’article
His wife says she lived minute-to-minute in the following weeks: ‘Your life just collapses and reduces down to the next 15 minutes, next half hour, next hour, next day. Every hour you’re bombarded with information and decisions, because he’s not in a position to make any decisions.’
When he awoke, Nic had to explain to Tom on multiple occasions what had happened and Tom says he would lie awake at night trying to rationalise what had occurred. He said: ‘I invented a memory of a car crash and decided I must have been in a car crash.’ He continued: ‘I went home and tried to get on terms with my children, it was very difficult for them to look at me.’
Sa femme dit qu’elle a vécu minute après minute la semaine qui a suivi : « votre vie s’effondre et se réduit aux quinze prochaines minutes, à la prochaine demi-heure, à la prochaine heure, au prochain jour. Chaque heure, vous êtes bombardé d’informations et de décisions à prendre, parce qu’il n’est pas en position de les prendre lui-même. »
Lorsqu’il s’est réveillé, Nic a dû expliquer à Tom de nombreuses fois ce qui était arrivé et Tom raconte qu’il restait éveillé la nuit pour tenter de rationaliser ce qui venait d’arriver. Il raconte : « Je me suis inventé le souvenir d’un accident de voiture et j’ai décidé que j’avais été victime d’un tel accident. » Il continue : « Je suis rentré à la maison et j’ai essayé de communiquer à nouveau avec mes enfants mais cela leur était très difficile de me regarder. »
The Guardian – Lire l’article
Peter Bradshaw a signé une critique succincte dans The Guardian.
Sometimes the movie put me in mind of Mathieu Amalric in The Diving Bell and the Butterfly – and sometimes Ronald Reagan in Kings Row. Well, Froggatt’s performance finds some strong notes. And a more sophisticated and complex film might well have failed to approach the painful realness of this story.
Parfois le film m’a fait penser à Mathieu Amalric dans Le Scaphandre et le Papillon et parfois à Ronald Reagan dans Crimes sans châtiment. En tous cas, Froggatt nous propose une interprétation marquante, particulièrement forte du personnage. Un film plus compliqué et plus sophistiqué n’aurait peut-être pas réussi à aborder la douloureuse réalité de cette histoire.
The Telegraph – Lire l’article
Sepsis took my arms, legs and left me disfigured – now new film Starfish tells my story to save others
Le Sepsis a pris mes bras, mes jambes et m’a défiguré. À présent, Starfish, ce film qui vient de sortir, raconte mon histoire pour sauver les autres.
“It was like being run over by a lorry, it was that fast.”
« C’était comme se faire rouler dessus par un camion, c’était aussi rapide que cela. »
In a pub near their house, he nurses a coffee with a prosthetic arm, which works by nerve sensors and has restored his ability to grip. His recovery, by any measure, has been heroic – he refuses to use a wheelchair, drives an adapted car and walks on prosthetic limbs.
When he came around three months later, he thought he had been in a road accident. Grace, then three, saw him in recovery, said “That’s not my daddy” and fled the room.
“For a long time, she wouldn’t come and see me,” he says. “You have to understand that they had taken most of my face off. I had no nose, no lips, no chin and all my cheeks were scraped off. You can’t really expect a child to cope with anything like that. I used to write her fairy-tales to keep the contact up, always with a twist where something in the family was a bit wrong.” By degrees, she came around.
Nic became his carer, helping him up the stairs, to eat and use the bathroom. With two young children and Tom to care for, she gave up work and soon bills were rolling faster than their finances could keep up. The couple were forced to sell their house and move in with Nic’s mother, Jean. “It felt like a second tragedy,” she says.
Dans un bar près de leur maison, il sirote un café avec sa prothèse au bras. Elle fonctionne grâce à des capteurs nerveux et lui a permis de retrouver sa capacité à tenir des objets. Son rétablissement a été héroïque à tout point de vue : il refuse d’utiliser un fauteuil roulant, il conduit une voiture adaptée à son handicap et marche grâce à des prothèses.
Lorsqu’il a repris connaissance trois mois plus tard [après son coma], il pensait avoir été la victime d’un accident de voiture. Grace, alors âgée de trois ans, l’a vu en salle de réveil, et a dit « ce n’est pas mon papa » puis s’est enfuie de la pièce.
« Pendant longtemps, elle ne voulait pas venir me voir » raconte t-il. « Vous devez savoir qu’ils avaient dû enlever une grande partie de mon visage. Je n’avais plus de nez, plus de lèvres, plus de menton et l’intégralité de mes joues avaient été rabotées. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’un enfant comprenne une telle chose. J’avais l’habitude d’écrire des contes de fées pour conserver un lien avec elle, il y avait toujours un twist final où il arrivait quelque chose à la famille. » Petit à petit, elle a fini par s’y habituer.
Nic est devenue son auxiliaire de vie, elle l’aidait à monter les escaliers, à manger et utiliser la salle de bain et les toilettes. Avec deux enfants en bas âge et Tom dont il fallait s’occuper, elle a dû renoncer à travailler et très vite ils ont été submergés par les factures, leurs finances ne pouvaient plus suivre. Le couple a été obligé de vendre leur maison et d’emménager chez la mère de Nic, Jean. « On l’a vécu comme un seconde tragédie » confie t-elle.
There were other privations, too. “When Tom came back, he looked so different,” Nic says. “He smelt different. He didn’t have the shared memories [his memory was affected initially by the collapse]. I felt I was with a stranger. I was having to dress things and change tracheotomy tubes. Being a nurse is a bit of a downer.”
Tom agrees, but adds that although the relationship is “less physical”, “it is deeper in other ways”.
On a eu d’autres privations. « Quand Tom est rentré à la maison, il avait l’air si différent. » explique Nic. « Son odeur était différente. Il ne partageait plus les souvenirs que nous avions ensemble [au début, sa mémoire était encore affectée par son malaise]. J’avais l’impression de vivre avec un inconnu. Je devais changer ses pansements et ses tubes de trachéotomie. Être une infirmière, c’est une expérience déprimante. »
Tom est d’accord mais veut ajouter que si leur relation est « moins physique », « elle est devenue plus profonde à d’autres niveaux ».
Ten years ago, a turning point was reached when Freddy, now 16, kicked a ball over a wall and Tom fetched two ladders to climb into an electrical sub station to retrieve it. It helped him realise he could still be useful to his family.
Il y a dix ans, Tom a connu un moment décisif lorsque Freddy, qui a maintenant 16 ans, a lancé son ballon de l’autre côté d’un mur. Tom est allé chercher deux échelles pour grimper par dessus un station électrique pour aller récupérer le ballon. Cela l’a aidé à se rendre compte qu’il pouvait encore être utile à sa famille.
The Mirror – Lire l’article
“I woke up with no face or arms or legs – just as I was about to become a dad for the second time.”
« Je me suis réveillé sans visage, sans bras et sans jambes… alors que j’étais sur le point de devenir père pour la seconde fois. »
“By the time I got to hospital I knew I was going to die,” says Tom.
Doctors at Peterborough District Hospital had no clue what was wrong but thought it could be diabetes or Guillain-Barre syndrome, an autoimmune disorder that attacks the nervous system.
Tom had been fit and healthy, but by 3am blood began seeping from his eyes.
Terrified, Nic screamed for the nurse, who finally called the consultant. He was furious and shouted, ‘This man has sepsis […] Get him up to intensive care!’
An investigation later discovered the sausages weren’t the cause. Tom had a chest infection and on a trip to the dentist, it is thought his gum was accidentally cut, allowing the pneumococcal virus into his bloodstream creating blood poisoning.
« Quand je suis arrivé à l’hôpital, Je savais que je risquais d’y passer. » dit Tom.
Les docteurs de l’hôpital de Peterborough n’avaient pas la moindre idée de ce qui clochait. Ils pensaient que c’était un cas de diabète ou le syndrome de Guillain-Barré, une maladie auto-immunitaire qui attaque le système nerveux.
Jusque-là Tom avait été en bonne santé mais, vers 3 heure du matin, du sang a commencé à couler de ses yeux.
Terrifiée, Nic a appelé en hurlant l’infirmière qui a finalement appelé un spécialiste. Celui-ci était furieux et s’est mis à hurler : « Cet homme a le sepsis ! Emmenez-le en soin intensif ! »
Plus tard, une enquête a confirmé que les saucisses n’étaient pas la cause de la maladie. Tom avait une infection de la poitrine et, lors d’une visite chez le dentiste, on a pensé que sa gencive avait été accidentellement coupée, permettant au virus pneumocoque dans son système sanguin de provoquer un empoisonnement du sang.
Tom says, “My organs were shutting down and I was dying. At 5am they handed Nic my wedding ring on a bit of surgical tape and told her to call my family to come and say goodbye.”
Both Nic and Tom have their birthdays in December, Nic on the 15th and Tom on the 22nd. Also, their son Freddie was due on January 1, the first day of the new Millennium.
“Instead of celebrating, on Nic’s birthday, doctors began talking about amputation,” says Tom.
“My fingers, toes, lips and nose had begun to turn black which meant gangrene had set in. They told Nic if they didn’t remove my arms, legs and the bottom half of my face, I wouldn’t survive.
“The 12-hour operation took place on my 39th birthday. It saved and devastated my life at the same time.”
Nic went into labour in mid-January as Tom underwent more amputations. When he woke up from his coma in March, his son Freddie was already three months old.
Tom raconte : « mes organes étaient en train de lâcher et j’allais mourir. À 5 heures du matin, ils ont donné à Nic mon alliance sur un bout de sparadrap chirurgical et lui ont dit d’appeler ma famille pour qu’elle puisse me dire adieu. »
Nic et Tom ont tous les deux leurs anniversaires en décembre, le 15 pour Nic et le 22 pour Tom. Leur fils, Freddie, devait naître le premier janvier, le jour de l’an du nouveau millénium.
« Au lieu de célébrer l’anniversaire de Nic, les docteurs ont commencé à parler d’amputation » explique Tom.
« Mes doigts, mes orteils, mes lèvres et mon nez avaient commencé à noircir, ce qui voulait dire que la gangrène s’était installée. Ils ont dit à Nic que s’ils n’enlevaient pas mes bras et mes jambes et le bas de mon visage, je ne survivrais pas. »
« Cette opération de 12 heures a eu lieu le jour de mon 39e anniversaire. Cela a sauvé et à la fois dévasté ma vie. »
Nic a accouché à la mi-janvier alors que Tom subissait de nouvelles amputations. Lorsqu’il s’est réveillé de son coma en mars, son fils Freddie avait déjà trois mois.
The Sun – Lire l’article
Tom, now 54, told The Sun: “My mind was completely scrambled, I didn’t even know who Nic was. […] She had to reintroduce herself to me and tell me we had a daughter, Grace, and also presented me with our son Freddy. He had been born while I was in the coma.[…] She reiterated the story of us getting together. She had to have the conversation with me 20 times so it sank in.”
“I remember lying there, looking at the curtailed shapes in the bed and realising the legs didn’t stretch to feet any more.”
Tom, à présent âgé de 54 ans, a raconté au Sun : « Mon esprit était complètement chamboulé, je ne savais même plus qui était Nic. Elle a dû m’apprendre qui elle était, que nous avions une fille, Grace, et aussi me présenter notre fils Freddy. Il est né lorsque j’étais dans le coma. Elle m’a raconté comment nous nous étions mis ensemble. Elle a dû avoir avec cette conversation avec moi une vingtaine de fois avant que je ne l’assimile. »
« Je me revois encore, allongé, je regardais ces formes réduites dans le lit et je me rendais compte que mes jambes ne s’étendaient plus jusqu’à mes pieds. »