Lors de nos séances avec nos invités, vous avez pu voir de jeunes traductrices (hé oui, les langues comme les lettres attirent beaucoup plus la gente féminine, excusez-nous messieurs) entreprendre vaillamment la traduction des questions du public et des réponses des invités. Nous nous sommes intéressées (la gazette) à la séance de mercredi dernier (11 décembre), lors de la venue de Hazuan Hashim et Phil Maxwell pour leur film East One.

east one + traductrices UnivercineCe film part à la découverte du quartier de l’East End à Londres. À travers une approche mi-touristique, mi-historique, mais toujours artistique, les deux co-réalisateurs montrent au spectateur leur quartier sous toutes les coutures : sa population, ses rues, ses places, les événements qui s’y produisent, les connections, les entrelacs, les croisements des genres et des histoires,… Les deux artistes mettent en évidence l’amour des gens pour leur propre quartier. On remarque ainsi tout de suite « le dynamisme des guides touristiques. Je me suis dit que si je devais visiter Londres ou un de ses quartiers, je voudrais des guides comme eux, ils sont géniaux ! » explique une traductrice. Et de fait, nous partageons son enthousiasme et ne pouvons qu’acquiescer lorsqu’elle ajoute que « c’est un très joli portrait de ce quartier de Londres et ça donne encore plus envie d’aller visiter cette ville et plus particulièrement ce quartier ! » Une chose d’autant plus importante pour les traductrices du festival que la plupart étudient les langues étrangères et sont avides du dynamisme que dégage une culture, un pays ou une ville. Il faut aussi noter que beaucoup d’étudiants en langues sont amenés à travailler ensuite dans les milieux touristiques ou culturels. Si Kimberley s’est proposée pour faire la traduction, c’est parce qu’elle suit un cours de traduction orale à la Faculté de Langues et de Cultures Étrangères. Le festival était pour elle, l’occasion de pratiquer « dans la vraie vie » ce que les étudiants ont abordé en laboratoire de langues pendant le semestre. Et de renchérir : « quand notre professeur nous en a parlé, nous avons sauté sur l’occasion ! » Passer de la théorie à la pratique n’est cependant pas toujours chose aisée : « c’était un peu stressant parce qu’on a peur de ne pas savoir traduire, ou de ne pas comprendre les questions posées. C’est pour cela qu’on a préféré travailler en binôme, pour que l’une d’entre nous puisse répondre si la deuxième ne se sentait pas à l’aise. » Et vous, cher public, quel effet faites-vous aux personnes présentes sur scène ? « Les spectateurs semblaient vraiment intéressés de rencontrer les réalisateurs, certains posaient plus de questions que d’autres, et c’était d’ailleurs un peu difficile car les questions étaient poussées et assez longues et du coup on n’était pas sûr de pouvoir tout traduire » admettent-elles.

Manon Rousselle