dan poole giles

 Formés à la Mountview Theatre School, ces deux acteurs shakespeariens ont eu la géniale idée d’écrire, réaliser, interpréter et produire un documentaire pour le moins original.Dan a joué au Globe Theatre, tourné des spots publicitaires et des documentaires. En plus de la Royal Shakespeare Company, Giles travaille pour le cinéma, la radio et la télévision. Il compose même pour le théâtre. Samedi 13, 17h45

 Trained at Mountview Theatre School, these two professional Shakespearian actors had the brilliant idea of writing, directing and producing this highly original documentary. Dan has performed at the Globe Theatre and has produced several commercials and documentaries. As well as being part of the Royal Shakespeare Company, Giles also works in film, radio and television and composes music for theatre. Saturday 13th, 5:45 p.m.

 

 

Q&A AVEC DAN POOLE & GILES TERERA

DAN ET GILES

Selon vous, est-ce qu’il y a un moment particulier/de définition dans les pièces de Shakespeare?

D: Pour moi c’était les performances d’Ewan McGregor et Chiwetel Ejiofor pour Hamlet.

G : Moi-même j’ai fait une production de Hamlet autour du moment quand on tournait le film, pour moi c’était un moment très puissant.

G : Et la raison pour laquelle le générique de fin est très long c’est parce que nous voulions remercier chaque personne qui a consacré du temps à ce film.

Est-ce que le film est distribué dans des circuits « normaux » ou va-t-il l’être ?

G : Non il n’y a pas eu de distribution cinématique. Il existe une version plus courte d’1h diffusée sur la BBC. On peut trouver le film sur ITunes, c’est comme ça que nous le diffusons. On espère surtout que ça va atteindre beaucoup de jeunes, c’est ça le but.

Pourquoi ce titre ?

D : C’est un extrait de Henri VI, au début de la pièce un homme prononce cette expression (au prologue). « You can’t be passive, you can’t sit back, you have to use your imagination (…)”. L’idée est que le public doit être impliqué, de faire usage de son imagination. On ne peut pas juste lire Shakespeare, on doit s’impliquer à fond et s’immerser.

Comment avez-vous procédé pour sélectionner les extraits, aviez-vous une trame de scénario, comment avez-vous été influencés ?

D : C’était difficile, on avait 600h de film à peu près. Notre première édition faisait 4h30 mais au fur et à mesure qu’on regardait les scènes, le film se faisait par lui-même et on ne savait pas ce qui serait utilisé/ à quoi ça ressemblerait à la fin. Mais peu importe ce qui aurait pu se passer, l’important c’est que l’histoire se raconte. On avait 127 interviews de 30min à 2h (avec Mc Kellen) qui seront distribués sur un site (globetheatertv.com) et pour nous c’est un peu le « cadeau » qu’on offre aux spectateurs.

J’ai vraiment aimé la scène où vous récitez des extraits dans la rue, est-ce que vous avez fait une autre sorte de jeu comme ça dans la vraie vie, avez-vous fait ce genre de jeux entre vous uniquement en langue shakespearienne ou des choses comme ça ?

D : Ce jour là nous étions en tout 40 mais nous ne pouvions pas filmer les autres. C’était très divertissant, se mettre à côté de gens comme ça dans la rue… C’était un vrai plaisir de voir ces 40 acteurs aborder des gens dans la rue.

Quelle était la personnalité qui vous a le plus marquée lors des interviews ?

D : … Je ne sais pas. Chacun était unique, contribuait différemment. Aussi l’opinion de chacun comptait car ça faisait partie du « collage ». Cependant, Judi Dench était incroyable.

G : Il y avait une atmosphère avec elle. Elle était très émouvante, beaucoup l’étaient, Ben Kinglsey aussi. Jeanne Moreau n’est pas dans le film mais elle m’a beaucoup marquée aussi. Elle faisait Charms of Midnight d’Orson Wells. Parfois c’était la rencontre qui faisait que c’était spécial, l’endroit où nous étions etc.

D : Dans tous ces entretiens on peut voir un côté de cet acteur qu’on ne verrait pas autrement, c’est quelque chose d’unique. Bien sûr il y a beaucoup de monde à qui l’on voulait parler mais ça ne pouvait pas se faire, ils étaient indisponibles etc.

 Mis à part Shakespeare, c’est évidemment un film à propos d’un voyage. Pourriez-vous nous parler plus de cela, des hauts et des bas etc. ?

G : Au début on a réalisé qu’on voulait se pencher sur l’idée de Shakespeare en tant que métaphore de la vie. Ce qu’on nous avait appris en tant qu’acteurs c’est « si tu veux savoir jouer Shakespeare, il faut te retrousser les manches et t’y mettre sinon ça ne te servira à rien ». On voulait vraiment montrer notre expérience à nous, les obstacles, les difficultés. On ne voulait pas être les stars du film, on voulait faire un film pour les spectateurs, on voulait leur mérite, qu’ils approuvent ce qu’on faisait. On voulait être le plus honnête possible, être nous-mêmes.

D : Le plus dur c’était de le réaliser. On n’avait jamais d’argent ! Peut-être qu’on ne le voit pas assez dans le film mais c’était vraiment le cas, on était toujours à court. C’est difficile de mettre le mot dessus mais finalement ce sont les contributions des gens qui ont été le plus importantes, je ne voudrais pas me la péter mais on les guidait un peu par moments. Il y a eu des mauvais jours où on passait nos journées au téléphone à la recherche de quelqu’un qui accepte une interview avec nous. Du coup on se découvre des talents (comme moi à la réparation/plomberie) et parfois quelqu’un nous donnait 4000 livres pour que l’on continue le film. D’un côté il y a de supers moments où on « traîne » avec Luhrman et d’autres où on regarde un mur à rien faire en attendant que le temps passe.

G : Mais même les jours où rien ne se passe on trouve toujours quelque chose à faire. Il faut rester productif. Il faut continuer les mails et les coups de fil. Il faut être très réactif et faire autre chose que des likes ou des partages, tout est possible si l’on passe outre les difficultés.

PODCAST DE DAN POOLE & GILES TERERA

 

Un podcast d’EuradioNantes