rob brown

 Ce réalisateur, d’abord remarqué pour ses courts métrages diffusés pour la plupart à la BBC, a été récompensé au Festival International du Film d’Edimbourg. Il a également été sélectionné à la Berlinale de 2007. On attend impatiemment ses deux prochains longs métrages, 3 Miles to Nottingham et Path of Needles. Samedi 13, 20h15

 Rob Brown is an award winning director whose work has been screened at Edinburgh International Film Festival, after he was noticed for his short films -many of which have been broadcast on BBC TV. He was selected for the Berlinale Talent Campus in 2007. We look forward to discovering his next two feature films: 3 miles to Nottingham and Path of Needles. Saturday 13th, 8:15 p.m.

 

 

 

 

 

Q&A AVEC ROB BROWN

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Comment avez-vous choisit les acteurs principaux ?

Quand je fais un film, il y a deux choses qui, je crois, sont le plus importants : la distribution des rôles et le scénario. On ne peut pas impressionner le public avec juste les choses comme les valeurs de la production et le montage.

J’avais des méthodes différentes pour le casting : je suis un membre d’une agence, qui a présenté des acteurs à moi. Immédiatement c’était évident que  je   devais choisir Roger Jean Nsengiyumva pour le  rôle de Jumah : il jouait avec tant d’émotion. Rachael Stirling est venue de l’agence aussi. A la première réunion elle a insisté que Roger habite chez elle pendant le tournage, pour que le lien entre eux soit convaincant. C’était une idée courageuse et inspirée.

On avait aussi un agent de casting, qui a trouvé des acteurs non-professionnels dans la rue : deux de nos acteurs se sont retirés du projet deux semaines avant le tournage mais notre agent a trouvé leurs remplaçants et, en fait, ils jouaient mieux les rôles que  les acteurs originaux !

Comment avez-vous rendu les silences dans  le film si frappants ?

Chaque fois que je tourne un film, je veux que ce soit un œuvre tres visuel, parce que le cinéma c’est un média principalement visuel. Au début le scénario de Sixteen était plus comme un scénario de télévision, avec beaucoup de dialogue. Mais quand on a fait une première séance pour tester le film, les spectateurs ont dit qu’ils aimaient les silences ; ils aimaient deviner les pensées de Jumah. Alors on a enlevé environ 15 minutes de dialogue, afin que le public puisse faire leur propre analyse du film.

D’où est venue l’idée du film ?

J’aime raconter les histoires des personnages un peu ambigus : j’ai tourné des court-métrages qui ont au centre, par exemple, une trafiquante des femmes, et les efforts d’un homme sans-abri de cacher la vérité à son fils. J’étais intéressé par le personnage d’un ado qui est une victime, et au même temps un auteur de la violence. Je voulais demander si son passé viendrait avec lui à l’occident.

Travaillez-vous toujours tout seul ?

J’ai travaillé avec un autre écrivain pour les scénarios de mes court-métrages, mais j’ai écrit le scénario de Sixteen tout seul. Cependant, j’aime collaborer avec les acteurs : je les ai demandés d’oublier que j’avais écrit le film, et de me dire quand ils pensaient que quelque chose n’était pas naturel pour eux. Donc j’ai travaillé avec eux sur chaque scène. En plus, le monteur travaillait pendant le tournage : il monterait les scènes un jour après ils étaient tournés, donc il pouvait me dire comment l’histoire avançait, et on pouvait modifier des choses ensemble. Alors le processus de la narration était un effort vraiment collaboratif.

Avez-vous trouvé des entraves en travaillant en extérieur, à Londres ?

On avait un budget de £40,000 dont £1000 était libre pour chaque site. Et le film contient plusieurs endroits, alors ça posait des problèmes. Mais notre producteur a trouvé un immeuble qu’on pourrait utiliser pendant un mois pour £ 400. Cet immeuble avait été utilisé pour beaucoup de films britanniques, comme L’Orange mécanique, alors c’était super de faire partie de notre patrimoine cinématique. Cependant, ca posait d’autres problèmes, parce que la municipalité de ce quartier de Londres, Thamesmead, n’aimait pas la réputation violente que ces films on crée, donc on n’avait pas le droit d’utiliser des couteaux ou des pistolets pendant le tournage ; on avait dû fabriquer un couteau en carton, emballé en scotch !

Le film est-il sorti au Royaume-Uni ?

Il y aura des séances en mars 2015 au Royaume-Uni, et il sera disponible sur Internet après ça. Aujourd’hui c’est une époque intéressant d’être réalisateur, parce qu’on peut travailler directement avec les cinémas pour bien assurer le marketing et la distribution des séances. En plus, avec Internet, il n’y a pas besoin d’attendre pour quatre mois avant sortir le DVD, alors comme réalisateur je peux sortir mon œuvre au public plus vite.